Escherichia coli

Isolée pour la première fois par Theodor Escherichia en 1885, le nom définitif d’Escherichia coli ne sera attribué qu’en 1987. Il s’agit de l’espèce principale de la microflore intestinale considérée comme non pathogène. Toutefois certaines souches dites entérohémorragiques (ou STEC pour Shiga Toxine E. Coli) sont responsables de toxi-infections graves notamment chez les enfants. L’espèce appartient à la famille des entérobactéries. Elles mesurent 1 à 2 µm de longueur et peuvent se développer en aérobiose comme en anaérobiose. Elle ne résiste pas à un traitement de pasteurisation.

1. Pathologie:

L’espèce Escherichia coli est considérée comme un hôte normal de la micro flore digestive de l’homme et de nombreuses espèces animales. C’est pourquoi Escherichia coli est en premier lieu recherché dans les aliments comme indicateur de contamination fécale.

Pourtant, parmis l’ensemble des Escherichia coli, certains sérovars particuliers sont pathogènes pour l’homme (E.coli entérohémorragiques). E.coli O157 :H7 est le principal agent incriminé, mais il existe plus de 50 autres sérovars pathogènes (O104 H4 responsable d’infections en Allemagne et en France en 2011, O91,…).

Les enfants de moins de 3 ans sont particulièrement sensibles et le restent jusqu’à l’âge de 15 ans environ. Les personnes âgées sont également touchées.

La dose provoquant la maladie est faible et est estimée à :

600 germes pour un enfant de 5 ans

1 000 germes pour un enfant de 6 à 10 ans

1 000 000 germes pour un adulte

Les pathologies engendrées par une intoxication sont :

Les entérocolites : Ce sont les formes les plus courantes et se caractérisent par de la diarrhée, de fortes douleurs abdominales potentiellement grave chez les sujets fragiles.

Le syndrome hémolytique urémique : il s’agit d’une complication systémique de l’entérocolite due à une shigatoxine (souche O157 en particulier) avec anémie hémolytique et insuffisance rénale. Nécessitant une hospitalisation, cette affection peut entraîner des séquelles et la mort dans les cas les plus graves. Taritrement par dialyse.

Le purpura thrombotique thombocytopénique (PTT) ou Micro-angiopathie thrombotique : physiopathologie proche de la précédente avec complications vasculaires et neurologiques. Touche les adultes

2. Habitat:

Il s’agit d’une bactérie commensale de l’intestin des hommes et des animaux. Dans le cas des souches pathogènes les réservoirs principaux sont les intestins des ruminants, des porcs, des volailles, … On peut retrouver cette bactérie en grande quantité dans le sol (épandage de lisier) ou dans l’eau. Sa croissance est très ralentie sous 4°C et elle est détruite par une cuisson à cœur des aliments à 65°C pendant quelques minutes. En revanche un pH acide (pH≈ 3,5) ne limite pas son développement et favorise même sa résistance aux faibles températures. Le mode de conditionnement (sous vide, en atmosphère modifiée ou à l’air libre) n’a aucune influence sur son développement.

Les principaux aliments à risque sont :

La viande hachée de bœuf (on estime que 20 à 80% des animaux sont porteurs sains)

Salades, jeunes pousses de végétaux et graines germées

Jus de fruit non pasteurisés

Produits laitiers non pasteurisés

Eau

3. Analyse de cause:

Le germe d’origine strictement intestinale humaine et animale, est considéré comme un très bon indicateur de contamination fécale. La contamination des matières premières est possible, mais le plus souvent on observe une contamination secondaire par l’opérateur ou les surfaces mal nettoyées.

Au laboratoire

Analyse

Méthode

Recherche dans les aliments ou surfaces Column 2 Value 1
Recherche dans l’eau (propre) par filtration Column 2 Value 2