Flore aérobie mésophile

La flore aérobie mésophile à 30°C (ou également micro-organismes à 30°C) est un indicateur technique qui tente de représenter la charge microbienne totale d’un aliment (auparavant, ce paramètre était connu sous le nom de “flore totale”). Il ne s’agit pas d’un groupe taxonomique particulier mais de l’ensemble des bactéries, levures, moisissures capables de se développer en aérobiose (en présence oxygène) sur les milieux de cultures définis par la norme d’analyse. Ce groupe englobe également les flores technologiques incorporées ou naturellement présentes dans les aliments (ferments).

Ce paramètre est également parfois interprété avec le dénombrement de la flore lactique à travers le calcul d’un ratio.

1. Pathologie:

Aucune. La flore aérobie mésophile est un indicateur technologique et ne fournit aucune indication sur une éventuelle présence de germe pathogène.

2. Analyse des causes:

La flore aéobie mésophile dépend de la composition et de la qualité de fraîcheur du produit considéré. Une augmentation au-delà des critères peut être la conséquence :

d’une conservation prolongée du produit à des températures moyennes (entre 10°C et 60°C). On parle alors d’une rupture de la chaîne du froid ou de la chaîne du chaud.

Contamination secondaire après fabrication, par l’opérateur ou par l’environnement.

Durée de vie microbiologique inadaptée ou dépassée.

Attention : ce paramètre est à interpréter avec précaution voire n’est pas adapté aux aliments présentant une flore naturelle ou technologique importante comme les produits fermentés.

Ce paramètre peut également être interprété avec le ratio « Flore aérobie mésophile / Flore lactique » : On considère en effet que si la flore du produit est majoritairement constituée de flore lactique, il s’agit alors du vieillissement normal du produit et non d’une altération du produit. Un ratio « Flore aérobie mésophile / Flore lactique » maximal de 100 est généralement admis pour la plupart des produits.

Par ailleurs, il n’est pas impossible d’obtenir des dénombrements plus élevés pour la flore lactique que pour les micro-organismes à 30°C.

3.Mesures correctives:

Les actions correctives sont à adapter selon le type de produit et ses caractéristiques microbiologiques et organoleptiques, ainsi que sa DLC.

Vérifier le fonctionnement des équipements : réfrigérateur, congélateur, meuble de vente. Des températures réglementaires de stockage existent et sont à respecter.

Dans le cadre de la restauration collective, s’assurer que la descente en température (de 63°C à 10°C) se fait en moins de 2 heures et que le réchauffage se fait en moins d’une heure.

Si aucun écart de température ne peut être mis en évidence, il peut être utile de reconsidérer le procédé de fabrication.

Vérifier les péremptions des produits et matières premières utilisées. Penser aux produits entammés et utilisés plusieurs jours après

Vérifier le bon nettoyage et débactérisation des légumes mis en oeuvre

Vérifier la qualité de l’eau employée, l’absence de stagnation

Vérifier les bonnes pratiques de fabrication et d’hygiène pour les étapes clés : broyage, décongélation, hachage, mixage,…

Une charge microbienne importante dans un produit ou dans l’eau peut avoir des conséquence sur l’analyse d’autres paramètre : on parle alors de flore interférente. Cette flore empêche la discrimination avec d’autres micro-organismes d’intérêt et réhausse donc leur seuil de détection et de quantification.

Au laboratoire

Analyse

Méthode

Dénombrement dans les aliments Column 2 Value 1
Dénombrement dans l’eau (propre) par filtration Column 2 Value 2
Dénombrement sur les surfaces Column 2 Value 3